Votre boutique a été victime d’un vol à l’étalage ?
Si cela vous arrive pour la première fois, vous n’êtes peut-être pas au courant des dispositions judiciaires. Selon que vous ayez pris le voleur sur le fait ou que vous vous soyez rendu compte du larcin après, quelles sont les différences ? Le dépôt de plainte est-il obligatoire ?
Un voleur pris la main dans le sac : comment réagir ?
Si le vol à l’étalage est un délit qui fait encourir jusqu’à trois ans de prison ferme et 45 000 € d’amende, il n’en reste pas moins un phénomène en hausse. Un petit objet mis sous le manteau ou dans sa poche, prendre un produit dans une boîte et le mettre dans une autre avec un code barre moins cher, changer l’étiquette, sont autant d’astuces qui se perpétuent hélas chez les resquilleurs. Si vous prenez quelqu’un sur le fait dans les rayons, notez d’abord que vous ne pouvez pas faire usage de la force ou l’obliger à montrer ses affaires. En premier lieu, parce que vous ne pouvez pas être certain que cette personne est en train de voler. Même si vous en avez l’intime conviction, cela ne suffit pas. Pour qu’un vol soit effectivement commis, le voleur doit passer la caisse sans avoir payé. Et même à partir de là, vous devez attendre la police ou la gendarmerie.
Ne pas se substituer aux forces de l’ordre ou à la justice
Lutter contre le vol en magasin. Avant tout, sachez que vous n’êtes pas autorisé à fouiller la personne. Cela peut paraître surprenant lorsque l’on sait qu’avec le plan Vigipirate, les vigiles des magasins peuvent demander à un client d’ouvrir son sac pour vérifier qu’il n’a pas un objet dangereux à l’intérieur. Mais justement, vous pouvez demander la même chose, sans pour autant fouiller dans le sac pour y retrouver l’objectif volé. Par ailleurs, il est possible de retenir (sans user de la force) la personne pour lui donner l’occasion de s’expliquer, et de payer l’objet. Ce qui peut, dans certains cas, mettre fin au litige, sans dépôt de plainte. Mais attention, il n’est pas possible de demander un prix supplémentaire en guise de dommage. Vous n’avez pas non plus le droit d’enfermer la personne dans une pièce. Si celle-ci semble avoir un comportement dangereux, ou dans toute autre circonstance où vous estimez que vous ne pouvez pas intervenir, composez le 17.
Les suites judiciaires du vol à l’étalage
Les forces de l’ordre vous feront remplir un document intitulé « plaine simplifiée pour vol à l’étalage ». Si en plus du dépôt de plainte, vous vous constituez partie civile, vous pouvez également demander des dommages et intérêts pour un préjudice éventuel, matériel ou moral.
Vous avez devant vous six ans pour porter plainte, et si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez également porter plainte contre X. Le mieux étant de se protéger en amont avec un portique antivol et de limiter tout larcin. Pour cela, contactez Alrtyech et trouvez les meilleures solutions !
Source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1523